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vendredi 25 janvier 2013

Table vide




Une célébration en creux...


Préface

Le père de gloire a déployé en Christ la vertu de sa force, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes,
au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir.
Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église,
qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.
(Éphésiens 1, 20-23)

C’est là le corps ecclésial du Christ dont le corps eucharistique est l’expression.


Institution

« Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. » (Matthieu 26, 29) Hans-Lassen Martensen (Dogmatique chrétienne, traduite par G. Ducros, Paris, 1879, p. 682) commente : « Quelle que soit la manière dont on interprète ces paroles de Jésus, on ne pourra pas faire que la sainte Cène ne soit en définitive, dans la pensée de ceux qui les ont reprises, une prophétie de fait, une anticipation de l’union que doit un jour réaliser le royaume céleste, unissant les rachetés au Sauveur et les faisant se confondre tous ensemble dans le même amour et le même corps, puis tous, comme dit l’Apôtre (en 1 Corinthiens 10, 17), participent au même pain. »

« Nous participons tous à un même pain. » C’est là habituellement le corps eucharistique qui signifie prophétiquement le corps ecclésial, dont l’unité pas encore pleinement advenue n’est pas encore pleinement signifiée.

*

Le geste de l’hospitalité eucharistique — ou de la participation conjointe de conjoints, couples déjà participants prophétiquement d’une communion non pleinement advenue comme Église — trouve son pendant prophétique dans la participation à l’abstinence du Christ jusqu’au jour où selon sa promesse, il boira avec nous le vin nouveau dans le Royaume du Père.

C’est le geste que nous posons ce soir — avec Jésus, « je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne » —, comme chaque fois que nous ne communions pas ensemble, si nous savons lire ce jeûne dans la foi —, un geste prophétique qui dit notre espérance de notre pleine communion… l’an prochain à Jérusalem.

Selon Romains 11, 32 : « Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous. » Ici Paul fait référence à la rupture entre Israël et l’Église, dont la réconciliation à venir relève du dessein de Dieu comme promesse du Royaume.

Notre réconciliation en marche est alors de l’ordre de ce dessein divin de réconciliation universelle.


Envoi

Que notre abstinence de ce soir soit donc chargée à son tour de cette promesse.

(… Promesse sur laquelle nous nous interrogerons demain lors de la soirée que nous aurons à Châtellerault, avec le P. Yves-Marie Blanchard et moi-même. / Cf. docum. intervention RP ici.)


RP,
Célébration oecuménique,
Semaine de l'unité,
Poitiers, 24.01.13


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