<script src="//s1.wordpress.com/wp-content/plugins/snow/snowstorm.js?ver=3" type="text/javascript"></script> Un autre aspect…: Épaisseur de la mémoire — Blade Runner et Rachel

lundi 1 février 2010

Épaisseur de la mémoire — Blade Runner et Rachel




Blade Runner — ou Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (Do Androids Dream of Electric Sheep?), roman de science-fiction écrit par Philip K. Dick en 1966 et publié deux ans plus tard aux USA.

Adaptation cinématographique par Ridley Scott en 1982 avec le film Blade Runner.



... Dans les dernières années du 20ème siècle, ont été conçus les « replicants », des androïdes prévus pour durer quatre ans, capables de travailler et d’assister les êtres humains, dont rien ne peut les distinguer.

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? ou : les souvenirs comme implants mémoriels ? — question qui se pose à Rachel, une « replicant » qui pensait être humaine…



« La vérité que Rachel commence à entrevoir sur son compte est si intolérable qu'elle s'empresse de démentir Deckard en lui opposant une photo de famille qui la montre petite fille au côté de sa mère. Deckard, qui a lu son dossier (preuve qu'elle est une "replicant"), lui raconte un souvenir lié à un épisode de son enfance qu'elle est censée avoir vécu avec un ancien ami. A l'évocation de cette réminiscence enfouie au cœur de sa mémoire, Rachel est émue jusqu'aux larmes. Deckard, alors, s'empresse d'abattre ses dernières résistances en lui affirmant que ce ne sont pas ses propres souvenirs, contrairement à ce qu'elle croit, que ce sont sans doute ceux de la nièce de Tyrel qu'on lui aurait implantés en guise de mémoire artificielle. [...] Découvrir qu'on n'a pas eu d'enfance, qu'on n'a jamais été enfant, qu'on n'a jamais eu de mère, qu'on est une machine à l'effigie humaine qui n'a tout au plus que quatre ans d'existence »... (In "Lumineux regrets")



Détail d’un souvenir d’enfance qu’elle croyait intime : souvenir d’ « une araignée dans un buisson devant la fenêtre. Corps orange, pattes vertes. Tissant sa toile. Et un jour l’araignée a pondu un gros œuf. Et l’œuf a éclos », raconte Deckard. Et Rachel enchaîne : « l’œuf a éclos. Et des centaines de bébés araignées sont apparus. Ils l'ont mangée »...

Souvenir implanté… Selon la durée d’existence des « replicants » Rachel a entre un an et quatre ans, avec une épaisseur mémorielle plus profonde, jusqu’en ses souvenirs d’enfance, jusqu’en sa connaissance de la musique via ses souvenirs d’apprentissage du piano… Élément d’une carte mémoire…



Mais au fond…

Qu’en est-il de Deckard lui-même ?

Si dans le roman de Philip K. Dick, Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, Rick Deckard est clairement identifié comme un humain, le film est beaucoup plus ambigu... La nature de Deckard dépend de la version qui est visionnée.




« Deckard est-il humain ? Le montage de (la version du film de) 1992 réintègre une scène où apparaît une licorne, laissant voir un rêve de Deckard et quelques plans montrant la fascination qu’il partage avec les replicants pour les photos. La licorne en papier plié laissée par Gaff, le policier qui l’arrête au début du film, devant l’appartement suggère que le policier connaît les rêves de Deckard, tout comme Deckard connaît le secret de Rachel, un souvenir d’araignée qu’elle croyait secret mais dont il lui parle. [Cela suggèrerait que] Rick est lui aussi un replicant [?] » (http://cercles.com/n18/tron.pdf)

(Musique de Vangelis :)



... Qu’en est-il de notre propre épaisseur mémorielle, du substrat mémoriel de notre aujourd’hui, seule réalité présente ?

... « Aussi longtemps qu’on peut dire "aujourd’hui" »...
(Épître aux Hébreux, ch. 3, v. 13).







1 commentaire :

  1. tres interessante reflexion sur ce film "blade runner". Je me questionne beaucoup sur la mémoire et le temps
    ça me fais penser d'ailleurs a une phrase dans le film "les évadés" : l'usure et le temps.

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